Les zones humides : quelles réglementations et pratiques ?
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Auteur : SCHRADER Cindy
Revue :
ECHO DU CEDAPA (L') (
), N° 166 | p. 6-7
Editeur : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome)
Les zones humides se caractérisent par une végétation caractéristique et un sol particulier. Elles offrent de multiples services : soutien à l’étiage (régulation de l’eau en période de sécheresse ou d’inondation), stockage du carbone, amélioration de la qualité de l’eau (épuration), réservoirs de biodiversité… Qu’elle soit inventoriée ou non, toute zone humide est soumise à une réglementation spécifique. Des travaux et des aménagements portant atteinte à ces milieux peuvent être autorisés sous certaines conditions. Les travaux d’assèchement, de curage de fossé, de mise en eau, d’imperméabilisation, de busage et de remblai sont soumis à : déclaration si le projet est de 0,1 à moins d'1 ha ; autorisation si le projet est supérieur ou égal à 1 ha. Le drainage est, quant à lui, soumis à déclaration entre 20 et 100 ha, et soumis à autorisation pour des surfaces supérieures ou égales à 100 ha. La Directive nitrates ajoute des mesures restrictives concernant l’aménagement des zones humides : interdiction de tout drainage, remblai, creusement ou de retourner une prairie permanente en zone inondable ; protection des bandes enherbées ; interdiction de l’abreuvement direct dans le cours d’eau… En élevage, ces zones humides présentent de véritables atouts, notamment en fournissant du fourrage, l’été. Pour éviter que certaines espèces végétales moins appétentes ne prennent le dessus (ex : jonc), il est préférable : d’éduquer les jeunes animaux, de pâturer avec un chargement fort sur une courte durée, de combiner pâturage et fauche, de pâturer sur des sols portants et d’éviter l’affouragement pour ne pas créer de refus ou de piétinement.