Suite à la conférence nationale « Agriculture : produisons autrement » du 18 décembre 2012, organisée par le ministère de l’Agriculture, plusieurs associations, paysannes ou écologiques, ont adressé, le 22 janvier 2013, une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture.
Elles s’inquiètent notamment de la promotion du non-labour, car tel qu’il est envisagé, il favoriserait, selon elles, l’utilisation d’herbicides pour préparer les semis et de semences enrobées d’insecticides. Une pratique pour l’heure marginale en France mais très développée en Amérique du Nord et du Sud.
Les associations manifestent, par ailleurs, leur mécontentement face à l’application de la loi sur le certificat d’obtention végétale (COV), qui se traduit par le paiement d’une contribution financière des agriculteurs pour les firmes qui ont mis au point de nouvelles variétés. Autre sujet de mécontentement : l’approbation par le Parlement européen d’un « brevet unitaire européen » interdisant aux agriculteurs d’utiliser des semences contenant des gènes brevetés.
Les associations voudraient que les démarches agro-écologiques mises en place en France soient semblables à celles qui existent actuellement en Amérique du Sud, afin de promouvoir une agriculture de proximité inscrite dans une économie sociale et solidaire.
La lettre ouverte : http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/lettreouvertestephanelefoll20130122.pdf
Les signataires de la lettre :
Amis de la terre, Artisans du Monde, Aspro Pnpp, Bio Consom’acteurs, BEDE, Colibris, Confédération Paysanne, Demeter France, Fadear, Fédération Nature & Progrès, Fondation Sciences Citoyennes, Générations Futures, La Ligne d’Horizon, Ligue pour la Protection des Oiseaux, Minga, Miramap, Mouvement d’Agriculture Biodynamique, Réseau Cohérence, Slow Food France, Terre et Humanisme.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 24 janv. 13