Des chercheurs français et chiliens ont étudié 24 espèces de plantes poussant dans le désert d'Atacama, en Amérique du Sud, pour comprendre leur mécanisme d'adaptation aux conditions extrêmes de cette région. Leurs résultats pourraient être mobilisés pour favoriser l'adaptation de cultures aux effets du changement climatique.
Pour mener ses travaux, l’équipe s’est appuyée sur la métabolomique et a analysé 5000 signaux métaboliques, débouchant sur l’identification de 39 molécules communes aux 24 espèces étudiées. Celles-ci ont pu être reliées à différents facteurs de stress environnementaux comme des températures de gel, le déficit en eau ou une très forte intensité lumineuse. Elles permettent de prédire, avec un taux de certitude de 79 %, l’environnement de la plante.
Or, les molécules identifiées sont également présentes dans d’autres plantes comme le maïs, le pois, les tomates ou encore le tournesol. Alors que le temps nécessaire, aujourd’hui, pour créer une nouvelle espèce végétale résistante à un stress spécifique est de dix ans, cette approche pourrait permettre de raccourcir ce délai.
Lien vers l’article scientifique : https://nph.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/nph.18095