La Conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012 a été ouverte par le Président de la République et close par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Une idée forte a traversé les débats et discours : économie et écologie ne devaient pas s’opposer, mais être complémentaires. L’objectif : faire de la France « une nation de l’excellence environnementale », tant sur le thème de l’énergie que de la biodiversité.
Côté énergie, le gouvernement a affirmé sa volonté d’accroître le développement des énergies renouvelables comme l’éolien et le photovoltaïque. Pour ce dernier, il compte privilégier les toits des bâtiments pour éviter la consommation d’espaces agricoles.
Si plusieurs mesures emblématiques ont été prises en matière d’énergie, le gouvernement a aussi indiqué la mise en place d’une loi cadre « biodiversité » et la création de l’Agence nationale de la biodiversité, pour 2013. Sur le modèle de l’Ademe, elle épaulera les collectivités locales, les associations et les entreprises dans la réalisation de leurs projets.
Autres annonces faites par le Président : la lutte contre la disparition et l’artificialisation rapides des terres agricoles. Sur ce thème, Cécile Duflot, ministre du Logement, sera en charge de fixer un calendrier d’interventions dans le cadre de la loi sur le logement, l’urbanisme et la ville.
Par ailleurs, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé le samedi 15 septembre que le gouvernement entendait « maintenir le moratoire » sur la mise en culture de semences OGM autorisées au niveau communautaire, annonçant parallèlement le lancement d’un nouveau plan « en faveur du développement de l’agriculture biologique ».
En matière d’agriculture, M. Ayrault a également promis l’interdiction de l’épandage aérien de produits phytosanitaires, « sauf en l’absence de solutions alternatives ». « Et d’une façon générale, l’effort de réduction de l’utilisation de ces produits sera poursuivi », a-t-il précisé lors de son discours de clôture de la conférence environnementale au palais d’Iéna.
Compte-tenu de la hausse des cours des céréales et des oléagineux sur les marchés mondiaux, le Premier ministre a par ailleurs annoncé que le gouvernement demanderait à ses partenaires européens et internationaux « une pause dans le développement des biocarburants de première génération ».
Au plan national, le gouvernement a décidé de plafonner à 7 % le taux d’incorporation de biocarburant dans le carburant conventionnel « et d’atteindre les objectifs communautaires avec des biocarburants de seconde génération », a ajouté M. Ayrault, spécifiant que « les agréments seront renouvelés jusqu'au 31 décembre 2015 », date au-delà de laquelle le soutien public s’éteindra.
Sources : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 17 sept. 12 ; Site du Nouvel Observateur, 15 sept. 12