Le 26 avril 2012, la Banque Mondiale a lancé Land Matrix, une base de données en ligne des transactions foncières, réalisée par une coalition internationale dont le Cirad (Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement), afin de recenser les investissements fonciers à travers le monde.
Selon les sources, on évalue qu’entre 70 et 80 millions d’hectares auraient fait l’objet d’une acquisition par des fonds souverains ou privés au cours de la dernière décennie, soit 1,7 % de la SAU mondiale ou l’équivalent de la moitié des terres de l’Europe de l’Ouest. Avec 62 % des échanges, l’Afrique est la principale cible, suivie de l’Asie du Sud-Est. Des terres arables abondantes et relativement moins chères que le reste du monde, un climat idéal pour la production alimentaire, du coton ou des biocarburants, mais aussi un sous-sol bien fourni qui ne manque pas d’attirer les industries minières.
L’opacité du système est le principal grief dénoncé par la Banque mondiale qui milite pour une « gouvernance foncière adéquate » afin d’éviter que ces transactions incontrôlées se fassent aux dépens des petites producteurs locaux.
Source : Lettre des agriculteurs de France n° 485, 4 mai 12