Cent-quatre-vingt producteurs et quarante distributeurs répartis dans toute la France sont investis dans la filière de restauration collective de l’association Manger bio ici et maintenant (MBIM). Créé en 2010 à l’initiative d’Eric Grunewald, alors salarié à la Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France (Fnab), ce réseau national concerne entre 5 et 10 % des produits bio que l’on trouve aujourd’hui en restauration collective. Son objectif : structurer les filières bio et locales pour la restauration collective sur le territoire national, en mutualisant les savoir-faire et outils de plateformes de production et de distribution. « Le réseau facilite la négociation des producteurs avec de potentiels partenaires, que ce soit des ministères, des sociétés de restauration concédées ou des communautés de communes », analyse Eric Grunewald, coordonateur du réseau MBIM. « La resto co représente au maximum 30 à 40 % de l’activité d’un agriculteur », précise Eric Grunewald. En cause : des procédés industriels favorisant les économies d’échelle et des collectivités réclamant les prix les plus faibles. « Les producteurs sont nombreux à avoir plusieurs casquettes : Amaps, ventes sur les marchés, à d’autres distributeurs, etc. », cite Eric Grunewald. Il existe 24 plateformes de producteurs et distributeurs bio en France, dont les 9 du réseau MBIM, comme Manger bio Champagne Ardenne ou Resto bio Midi-Pyrénées.
En 2011, le MBIM a vendu l’équivalent de 3 millions d’euros de produits bio aux collectivités. Financé à 50 % par l’Agence bio, à 40 % par les cotisations des adhérents et à 10 % via des prestations diverses (accompagnement des collectivités, formations, etc.), le MBIM initie des partenariats. Au programme : l’approvisionnement en produits bio locaux de la caisse centrale d’actions sociales d’EDF, de la caisse des dépôts et des consignations et de l’économat des armées.
70 % des produits fournis par le réseau MBIM sont locaux (à l’échelle du département ou de la région). Le tiers restant est fourni par Biocoop Restauration.
Source : Bioconsom’acteurs, juin 12