Début juin, des éleveurs laitiers bio ont reçu un courrier de leur DDTM, Direction départementale des territoires et de la mer, les sommant d’indiquer si leur exploitation dépasse la norme réglementaire de rejet d’azote, et en les menaçant, le cas échéant, de leur supprimer l’aide européenne du soutien à l’agriculture biologique. La FNPL, Fédération nationale des producteurs de lait, s’insurge une nouvelle fois contre cette aberration issue de la révision de la directive nitrates et le fait savoir au nouveau ministre de l’Agriculture.
Paradoxalement, cette nouvelle réglementation pénalise en effet fortement les éleveurs à l’herbe, bio en tête. « La revalorisation des normes de rejets de vaches laitières compromet la capacité de certains élevages à l’herbe à respecter le plafond de 170 kg/ha d’azote issu des effluents d’élevage, explique la FNPL. Ces nouvelles normes reviennent à dire que plus un éleveur fait pâturer à l’herbe, plus il pollue. C’est aberrant ».
Selon le syndicat d’éleveurs, la réglementation antérieure tenait compte du fait que l’herbe recycle très bien ces surplus d’azote. La FNPL réitère alors sa demande de dérogation à ce plafond de 170 kg/ha que d’autres pays voisins ont déjà obtenue. Le syndicat appelle les éleveurs laitiers ayant reçu le courrier à ne pas y répondre, et souhaite que d’autres alternatives soient proposées pour préserver la diversité des exploitations laitières présentes sur le territoire ».
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, juin 12