Selon Oxfam, les efforts financiers "réels" déployés par les pays riches pour fournir un financement climatique aux pays du Sud représentent moins d'un tiers de ce que laisseraient entendre les chiffres publiés. Ainsi, les pays riches ont une nouvelle fois failli à leurs engagements à l’égard des pays à revenu faible et intermédiaire dans le cadre des négociations internationales sur les changements climatiques. Selon les estimations d’Oxfam, l’écart entre les contributions déclarées et la valeur réelle de celles-ci s’élevait jusqu’à 88 milliards de dollars en 2022.
Oxfam estime que la « valeur réelle » des financements climatiques fournis par les pays riches en 2022 est comprise entre 28 et 35 milliards de dollars (au lieu des 116 milliards de dollars déclarés), dont seulement 15 milliards de dollars ont été spécialement alloués aux efforts d’adaptation.
Les États se réuniront dans le courant de l'année à Bakou, en Azerbaïdjan, à l’occasion de la COP29, en vue d’adopter un nouvel accord mondial sur le financement de la lutte contre les changements climatiques, appelé « Nouvel objectif chiffré collectif ». Pour Oxfam, ils devraient veiller à augmenter, de manière significative, les financements fournis par les pays riches, à renforcer la redevabilité de ces pays, et à favoriser la transparence des processus de financement.