Si, depuis quelques années, la part des énergies renouvelables connaît une dynamique favorable au sein du mix énergétique français, l’électricité renouvelable (éolien, hydraulique et photovoltaïque) et l’énergie thermique renouvelable (bois, déchets agricoles, géothermie…) ont vu leurs productions chuter en 2011 : - 12,5 % pour l’ensemble des énergies. Voici le constat dévoilé dans le « Bilan énergétique pour la France 2011 » le 19 juillet 2012 par le Commissariat général au développement durable (CGDD).
Les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 7,9 % de la consommation primaire en énergie française, l’objectif étant de passer cette part à 23 % d’ici à 2020. Toutefois, la baisse de la production de ces énergies en 2011 ralentit la bonne dynamique dont elle faisait l’objet depuis 2006. Elle s’explique par des conditions climatiques particulières, un printemps et un automne très doux, qui ont contribué à réduire les besoins en énergie pour le chauffage et une sécheresse qui sévit depuis deux ans, aboutissant à une baisse de 25 % de la production d’énergie hydraulique par rapport à 2010. Une baisse ne pouvant être compensée par la hausse de production de l’éolien et de l’énergie solaire thermique, ces derniers ne représentant respectivement que 5,4 % et 1,2 % de la production primaire d’énergie renouvelable.
Le biogaz représente seulement 1,8 % du mix énergétique mais connaît une forte dynamique. Grâce aux aides publiques mises en place pour le développement de la filière (Fonds chaleur de l’Ademe, valorisation du tarif d’achat de l’électricité…), ce sont 38 nouvelles installations qui ont vu le jour en 2011, amenant à 159 le nombre d’installations raccordées produisant du biogaz en France. « Forte du potentiel évalué et des nombreux chantiers en cours, la quantité de biogaz produite et sa valorisation sous forme électrique et thermique devraient considérablement s’accroître dans les prochaines années », indique le CGDD.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 25 juil. 12