Dans l’ouvrage Sustainable Diets and Biodiversity, de Barbara Burlingame, responsable à la FAO de la Division de la nutrition et de la protection du consommateur, la FAO et l’association Bioversity International préconisent d’agir vite pour promouvoir à la fois l’alimentation soutenable et la biodiversité alimentaire. Ils indiquent que les régimes alimentaires et les méthodes de production modernes font régresser la diversité génétique végétale et animale : 17 291 espèces sur 47 677 mises en recouvrement par l’Union internationale pour la conservation de la nature, UICN, sont considérées comme menacées d’extinction.
L’agriculture industrielle et les transports de longue distance ont rendu plus accessibles les hydrates de carbone et les graisses, ce qui a conduit à une simplification générale des régimes alimentaires et une dépendance vis-à-vis d’un nombre limité d’aliments énergétiques, indique Barbara Burlingame. Actuellement, seulement trois principales cultures vivrières – maïs, blé et riz – couvrent 60 % de l’énergie alimentaire d’origine végétale au niveau mondial. « La transition de régimes alimentaires basés sur des aliments riches en énergie et à haute teneur en matières grasses et en sucre n’est pas inévitable », selon Emile Frison, directeur général de Bioversity international. L’association a engagé de nombreuses actions : réintroduction de légumes verts au Kenya ; de céréales bénéfiques pour la santé, comme le millet, en Inde ; promotion du quinoa, soutenue par l’Onu qui a déclaré 2013 comme l’année du quinoa.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, 14 août 12