Les intervenants de la conférence « La biodiversité, une culture commune », organisée par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles et le programme des Nations Unies pour l’environnement (Unep), les 5 et 6 juin 2012, au Parlement européen, ont pointé du doigt la gestion des pathologies apicoles dans le problème de la surmortalité des abeilles : le Varroa, ennemi numéro un des abeilles, le Nosema Ceranae, la loque américaine, la loque européenne ou bien encore les nombreux virus. Dans les ruches, les intervenants ont indiqué que les traces importantes de produits vétérinaires utilisés par les apiculteurs pour lutter contre les parasites montrent les difficultés techniques de gestion sanitaire auxquelles la filière apicole est exposée. L’usage inapproprié de certains produits phytosanitaires mais aussi le manque de biodiversité qui provoque une mauvaise alimentation des abeilles et un affaiblissement de leurs défenses immunitaires ont également été rappelés.
L’Unep a posé le débat sur la perte de biodiversité, insistant sur les responsabilités des secteurs économiques les plus concernés par cette perte de biodiversité dans la surexploitation des ressources naturelles, la dégradation des habitats et la pollution. Ils ont un impact majeur sur la santé des abeilles et le déclin global de pollinisation.
Enfin, le rôle joué par l’alimentation sur le maintien de la défense immunitaire des abeilles passe par une meilleure conjugaison entre agriculture, gestion des territoires et biodiversité. L’impact positif des jachères apicoles initiées et soutenues par le Réseau Biodiversité pour les Abeilles a été salué dans le contexte des discussions sur le verdissement de la politique agricole commune. Face à une crise aux origines multiples, il n’existe pas une solution miracle mais des réponses adaptées pour garantir la survie des abeilles et de la filière européenne.
Source : http://www.campagnesetenvironnement.fr, juin 12