Les brèves d'ABioDoc

Chaque mois, ABioDoc rédige des brèves sur l'actualité de l’agriculture biologique. Ce sont de courts résumés reprenant une information importante, issue de notre veille. Elles peuvent concerner des appels à projets, des partenariats, l’évolution de la réglementation ou de la politique agricole, etc. Accessibles dans le Biopresse, elles ne sont pas disponibles pour ceux qui ne sont abonnés qu’aux infolettres thématiques par exemple.

Vous ne souhaitez rien rater de nos brèves ? Rien de plus simple, il suffit de vous créer un compte et de vous abonner gratuitement à la réception des brèves en pdf.

Vulnérabilité des prairies et des élevages au changement climatique et aux évènements extrêmes

Les résultats du projet VALIDATE ont été communiqués lors d’un colloque de clôture, le 22 juin 2012, à Clermont-Ferrand. Ce projet, coordonné par l’Inra et rassemblant 11 partenaires, a eu pour objectif d’étudier l’impact du changement climatique sur les prairies et les élevages herbagers. Ces résultats prévoient une réduction de la productivité des prairies permanentes de moyenne montagne et des prairies temporaires de plaine. Des leviers d’adaptation concernant le matériel végétal, la gestion de la prairie et le système fourrager ont été mis en évidence.
Dans la première expérience, une prairie permanente de moyenne montagne a été exposée, par transplan-tation de blocs de prairie depuis la moyenne montagne jusqu’en plaine, au climat moyen projeté pour 2070. Y compris sous CO2 élevé, cette expérience a montré un impact négatif de - 20 à - 30 % du scénario de changement climatique pour la production annuelle de la prairie.
Une seconde expérience a permis d’observer l’impact des sécheresses et canicules, avec ou sans acclimatation au réchauffement. En moyenne montagne, les prairies déjà acclimatées ont moins souffert de la sécheresse et de la canicule. En plaine, les variétés semées d’origine méditerranéenne ont été plus résilientes que celles d’origine tempérée.
Enfin, une dernière expérience menée à l’ECOTRON du CNRS à Montpellier consistait à exposer une prairie du Massif Central à une sécheresse et une canicule expérimentales avec ou sans augmentation du CO2 atmosphérique. Les résultats ont montré que l’augmentation attendue du CO2 atmosphérique pourra limiter l’impact des vagues de chaleur et de sécheresse sur les prairies.
Les démarches de modélisation à l’échelle de la parcelle et de la ferme ont permis de dégager des pistes d’adaptation, de re-conception du système fourrager et d’optimisation économique face au changement climatique. Les modèles indiquent en particulier un potentiel d’augmentation de la production au printemps et à l’automne, qui permettrait de faire face à des risques accrus de déficit estival.
Contact scientifique : Jean-François Soussana
INRA – Directeur scientifique Environnement dsenv@paris.inra.fr - Tél. : 01 42 75 92 06

Source : Communiqué de presse INRA, juin 12