Alimentation des porcs bio : Matières premières et protéines en questions ; Alimentation des porcs bio - Témoignages
2,65 €
Auteur : RIPOCHE Frédéric
Revue :
BIOFIL (
), N° 142 | p. 62-69
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Entre flambée des prix et difficultés d’approvisionnement, notamment en apports protéïques, comment s’adaptent les éleveurs de porcs bio, dans ce contexte, d’autant plus sous pression que le marché du porc bio est en baisse (- 3 % entre 2020 et 2021, selon l'Agence BIO) ? A travers les témoignages de Pascal Petit, responsable technique du groupement Bio Direct, et d’éleveurs naisseurs plein-air ou naisseurs-engraisseurs en bâtiments, ces articles montrent un panel de solutions et d’approches mises en œuvre. Point-clé : la maîtrise des coûts de production, avec la recherche d’un niveau d’autonomie d’au moins 50 %, ou encore l’optimisation de l’alimentation via le rationnement et la chasse au gaspillage. Il est aussi important de travailler sur les performances d’élevage : réduire le nombre de porcelets à la naissance, mais avoir des nouveau-nés plus gros ; avoir des lots homogènes d’animaux ; ne pas aller chercher les derniers kilos, trop coûteux à produire… Autant d’éléments qui réduisent la consommation d’aliments. Sécuriser les approvisionnements, en privilégiant le local, est aussi un point important. Mais, le contexte amène à chercher des alternatives ou/et à retravailler les formulations des aliments pour s’adapter. Ainsi, par exemple, Bio Direct travaille sur l’utilisation de la levure de bière, incorporée jusqu’à 5 % dans ses formulations. Yannick Raud du GAEC Le Lambert, éleveur naisseur-engraisseur en Vendée, a recours à l’achat de bouchons de luzerne, tout en optimisant son outil de fabrication d’aliments à la ferme pour des rations plus précises valorisant le maïs en grain humide. Gildas Alleno, éleveur naisseur-engraisseur dans les Côtes d'Armor, préfère avoir moins de porcelets, mais des sevrés plus homogènes et de qualité. Marie Scherrier, éleveuse en plein-air, travaille à réduire la part d’aliments achetés en intégrant le pâturage ou en développant un projet de fabrication d’aliments à la ferme avec l'achat de matériel d’occasion.