Dé-certification : L'arrêt de la bio : Bruit de couloir ou phénomène avéré ?
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Auteur : SYMBIOSE
Revue :
SYMBIOSE (
), N° 290 | p. 6-7
Editeur : SYMBIOSE
La FRAB Bretagne a réalisé, pour les campagnes 2021 et 2022, une nouvelle enquête sur les arrêts de certification dans la région. L'objectif : démêler le vrai du faux quant au phénomène de dé-certification (ampleur du phénomène) et mieux en comprendre les raisons. Cette enquête s'inscrit dans un contexte de baisse de consommation des produits biologiques. Parmi les exploitants ayant cessé leur activité en AB et ayant répondu, un tiers est parti à la retraite, un autre tiers est repassé à l'agriculture conventionnelle, et un dernier tiers a choisi un arrêt anticipé de son activité agricole. Pour ceux ayant choisi de poursuivre l'activité mais sans label bio, des contraintes techniques, de valorisation (moindres écarts entre produits bio et conventionnels) et/ou administratives sont évoquées. 83 % d'entre eux poursuivent toutefois avec les mêmes pratiques. Parmi les cessations d'activité anticipées (hors départ à la retraite), on compte des reconversions professionnelles, mais aussi des difficultés économiques fortes. Ces dernières ont d'ailleurs triplé entre 2021 et 2022. La grande majorité des terres concernées continueront à être exploitées en agriculture biologique par leur(s) repreneur(s). En Bretagne, ce phénomène de dé-certification reste à la marge et a concerné, en 2022, 2,8 % des fermes biologiques, un taux proche de ceux observés lors de périodes favorables à la filière.