Succès des 15 ans du Fonds Avenir Bio : « Continuer à structurer et consolider les filières »
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue :
BIOFIL (
), N° 151 | p. 11-13
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
L’article propose un bilan du Fonds Avenir Bio et ses perspectives. Le Fonds a été créé en 2008, dans le but de contribuer au financement d’outils de stockage et de première transformation en bio. Il est abondé par le ministère de l’Agriculture et est géré par l’Agence BIO. Son enveloppe est passée de 3 millions €/an en 2008 à 13 M€/an en 2021 au travers du Plan de relance, puis à 18 M€/an à partir de 2024. En 15 ans, 178 plans d’investissement ont été menés avec près de 350 entreprises. L’aide peut être matérielle (construction de moulins, silos, malteries, etc.) ou immatérielle (coordination, appuis techniques, etc.). Le montant actuel des aides est compris entre 50k et 800k€ (1,3M€ en cas de partenaires bénéficiaires), couvrant de 10 à 100% des investissements. Selon le ministre de l’Agriculture, ce Fonds est un des leviers pour atteindre l’objectif national de 18% de la SAU en bio en 2027. Loïc Guines, président de l’Agence BIO, exprime le besoin de rendre plus accessible la bio ; dans ce but, Laurence Foret-Hohn, directrice adjointe de l’Agence BIO, propose de s’appuyer sur le Fonds pour massifier, améliorer la logistique, moderniser les étapes de production et de transformation. Elle ajoute que l’Agence BIO étudie la possibilité d’élargir les types de projets finançables, notamment en conseil, recherche et développement, voire en recherche de débouchés. Du point de vue du porteur de projet, un frein reste la lourdeur des démarches administratives. L’Agence BIO et d'autres structures de la bio se positionnent pour apporter un soutien de coordination. Plusieurs porteurs de projets témoignent. La société de conserverie Prosain a obtenu un financement de 688 960 € sur 7.2 M€ investis, lui permettant de rendre plus compétitifs ses produits. Vincent Rozé, du réseau Manger Bio, précise l’importance de ce fonds pour le développement d’une logistique de distribution et de conditionnement efficace. Pour finir, deux groupements agricoles témoignent : Terre d’Agrumes, composé de 15 producteurs en Corse, et Biocer, coopérative de 280 membres dans le Nord-Ouest.