Piloter sa fertilisation organique : Combiner les bénéfices à court et à long terme
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Auteur : EUVRARD Robin
Revue : VITISBIO ( ), N° 21 | p. 47-49
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
L’optimisation de la fertilisation organique des sols est un moyen d’économiser du temps et de l’argent en viticulture bio. Développé par la Chambre d’agriculture de Gironde, l’outil BOCQS (Boîte à outil pour caractériser la qualité des sols) permet d’analyser le sol de chaque parcelle. Thibaut Déplanche, de la société d’analyses Celesta-Lab, distingue trois indicateurs : la matière organique liée (humus) structure le sol ; la matière organique libre est plus rapidement minéralisée ; la biomasse microbienne représente l’activité vivante du sol. En fonction de ces indicateurs et des objectifs du vigneron, on adaptera une stratégie de fertilisation. La diversité des apports amène aussi à réfléchir. Les éléments fertilisants des composts de bovins sont disponibles en 3-4 semaines, contre 15 jours pour ceux des fumiers de volaille ; les composts permettent d’améliorer des sols pauvres en matière organique, alors que les engrais verts sont mieux adaptés sur des sols déjà riches en matière organique. David Sarry, du Château la Peyruche (33), apporte de la matière organique de manière fractionnée sur ses parcelles peu vigoureuses, et en plus grande quantité sur les plus jeunes vignes. Il a aussi pour objectif de mettre en place une rotation d’engrais verts pour, progressivement, prendre le relai des autres apports. Pour suivre l’efficacité de sa stratégie de fertilisation, il réitère les même analyses tous les 5 ans.