Microfermes maraîchères : Quelle est l’efficacité socio-économique ?
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Auteur : PEDEN Maëla
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 296 | p. 22-23
Editeur : SYMBIOSE
Neuf microfermes maraîchères (1,5 à 3 ha de SAU) travaillent en groupe pour améliorer leur efficacité socio-économique. Cette efficacité se définit par la recherche d’un gain par actifs équivalent, voire supérieur aux autres fermes, en utilisant moins de moyens, de capitaux ou de fonds publics et en préservant, voire en améliorant, les conditions de travail (durée, pénibilité, etc.). 6 des microfermes ont analysé leur temps de travail : il est globalement maîtrisé, avec 1500 à 2000 h par an par exploitant (31 à 44 h par semaine). La qualité de vie de l’exploitant dépend aussi de sa capacité à décrocher du travail, en s’accordant des temps de pause quotidiens et hebdomadaires. Les investissements de chaque microferme oscillent entre 71 000 et 134 000 €, des valeurs équivalentes au maraîchage classique, avec, en général, des stratégies d’investissements concentrés dès la première année. Après 1 ou 2 ans d’ancienneté, le chiffre d’affaires moyen est de 25 000 € par UTH, soit 7 700 € à 15 200 € de revenus par an en fonction de l’endettement de la microferme. L’objectif actuel de la majorité des exploitants est d’atteindre le SMIC horaire, en général en augmentant le chiffre d’affaires, avec plusieurs stratégies envisagées : optimiser les points de vente, augmenter les prix de certains légumes (tout en restant abordables), mutualiser des productions, etc. Une microferme du groupe repose sur un système inédit : elle se focalise sur des productions à haute valeur ajoutée (aromatiques, fleurs comestibles, pousses, etc.), destinées à des débouchés spécifiques.