Centre National de Ressources
en Agriculture Biologique

En élevage laitier, la pratique classique consiste à tarir les vaches au bout de 10 mois de lactation, pour un vêlage chaque année. Pourtant, l'augmentation du potentiel laitier et de la persistance laitière des vaches amène éleveurs et chercheurs à s'intéresser aux lactations longues. Dans cet article, Jean-Pierre Guernion, éleveur bio dans les Côtes-d'Armor, Sandra Novak, chercheuse à Inrae de Lusignan (Vienne), et la station expérimentale Idele de Trévarez (Finistère) partagent leurs expériences et expertises. Il semblerait que l'allongement des lactations permette de réduire les risques sanitaires liés aux vêlages, de limiter les pics de travail pour l'éleveur (moins de vêlages à gérer) et d'optimiser les performances de reproduction. Du côté de la production laitière, celle-ci s'avère plus faible rapportée à l'année, mais le taux protéique est meilleur, permettant une meilleure valorisation du lait. Les frais alimentaires et d'élevage sont réduits. Ainsi, le bilan économique est plutôt favorable. Toutefois, la mise en place de lactations longues s'avère pertinente surtout pour des vaches à haut potentiel de production.