Le projet Optialibio et l’autonomie
Lauréat de l’appel à projets CasDar 2014, le projet Optialibio vise à optimiser l’autonomie et renforcer la résistance des élevages bovins face aux aléas climatiques. Rassemblés autour de l’expertise collective, de nombreux partenaires sont associés à ce programme piloté par l’Institut de l’Elevage, parmi lesquels l’Itab, l’Inra, Le Pôle AB Massif Central, VetAgro Sup et son service ABioDoc, des Chambres d’agriculture, des fermes et des stations expérimentales, la Frab Bretagne et le Gab 22, la SA Biolait et Stonyfield France.
Ce projet poursuit l’objectif d’apporter des réponses techniques aux problèmes d’autonomie et d’équilibre alimentaire que rencontrent les élevages biologiques bovins lait et viande. Contrairement à une idée très répandue, la conduite sanitaire n’est pas le point le plus délicat de la conversion. En revanche, celle-ci implique un ajustement très précis des surfaces cultivables (fourrages et cultures) pour l’acquisition d’un nouvel équilibre alimentaire à partir d’une conduite plus agronomique du système. Souvent sous-estimés avant la conversion, ces problèmes apparaissent rapidement prioritaires en période post-conversion lorsque le système se recompose. Pour nombre d’exploitations, ils persistent longtemps après les années de conversion. Les problèmes rencontrés vont de la constitution de stocks suffisants à l’équilibre des rations (disponibilité en concentrés) en passant par la qualité ou la diversité des fourrages proposés, la proportion ou la nature des concentrés disponibles ou encore le niveau d’autonomie en protéines.
Les suivis de fermes biologiques, notamment dans le cadre de réseaux de références, mais également les observations en stations expérimentales ont mis en évidence une forte sensibilité aux aléas climatiques, avec de moindres capacités de compensation (coût élevé des achats d’aliments et/ou fourrages, limitation des intrants sur les prairies et cultures…) que les systèmes conventionnels. Les impacts sont rapidement mesurables, notamment sur les volumes de production : baisse de production laitière, réduction des croissances animales, chute des performances de reproduction (moindre fécondité, augmentation des IVV), pertes de poids des carcasses. Ces conditions fragilisent les résultats économiques, même si les systèmes biologiques montrent souvent une meilleure flexibilité que leurs homologues conventionnels, en acceptant des variations de volumes et en résistant mieux aux conséquences économiques.
Le projet vise cinq objectifs généraux :
- Evaluer l’autonomie réelle des structures bovines biologiques, pour les différentes ressources alimentaires (MS, UF, MAT, PDI), sur plusieurs années, et mesurer les impacts techniques et économiques des années climatiques défavorables.
- Repérer les principaux facteurs de risques (structures de systèmes fourragers, choix de l’exploitant, techniques de pâturage…) ou au contraire les éléments susceptibles de favoriser l’autonomie alimentaire des systèmes d’élevage (diversité de cultures, étalement des récoltes, rotations pratiquées, choix des espèces et variétés, types de couverts prairiaux, mode de conduite du troupeau, types d’animaux produits…).
- Proposer des itinéraires techniques, des combinaisons culturales, des systèmes fourragers cohérents et optimisés au regard des besoins spécifiques (type de production, régions, alimentation…) pour améliorer l’autonomie des structures bovines biologiques.
- Sécuriser les systèmes d’élevage et leur production alimentaire (fourrages et concentrés) pour les rendre moins vulnérables aux aléas climatiques et moins dépendants des approvisionnements extérieurs.
- Mettre à disposition des éleveurs et de leurs conseillers les connaissances acquises en amont ou au cours du projet dans une forme mobilisable et accessible, leur fournir des outils d’évaluation (niveau d’autonomie, risques) et de conception de systèmes alimentaires plus efficients et plus résistants.
L’autonomie alimentaire sera appréhendée, dans le projet, sous l’angle de l’autonomie en fourrages et en aliments concentrés (énergétiques et protéiques).
Informations concernant la réalisation de cette bibliographie
La recherche bibliographique a été réalisée en février 2015 à partir de la Biobase, la base de données documentaire francophone spécialisée en agriculture biologique et gérée par ABioDoc. La Biobase contient des références d’articles techniques, issus de revues liées à l’agriculture, à l’agroalimentaire, au développement rural ou à l’environnement, spécialisées ou non en agriculture biologique. Elle comporte également des références d’actes de colloques, d’ouvrages, de brochures, de fiches techniques...
Les étapes de réalisation de cette compilation ont été les suivantes :
- Interrogation de la Biobase en utilisant les mots-clé suivants :
- Autonomie alimentaire
- Autonomie en protéines
- Autonomie + élevage
- Autonomie de l’exploitation
- Autonomie fourragère
- Les notices bibliographiques ont été sélectionnées selon leur pertinence et leur date de parution. Quelques autres notices ne répondant pas aux mots clés ont été ajoutées car elles ont été jugées pertinentes pour le sujet.
- Une annexe accompagne ce document, elle contient des notices répondant aux critères ci-dessus, mais dont l’analyse a semblé moins prioritaire. Ils entrent dans le cas d’une analyse approfondie ou d’une recherche de documents complémentaires selon une classification thématique.
Table des matières
- Préambule : le projet Optialibio et l’autonomie3
- Table des matières5
- Informations concernant la réalisation de cette bibliographie7
- Témoignages et exemples9
- Recherche : Résultats d’enquêtes, de suivis d’élevage et de stations expérimentales15
- Technique liées à la production de cultures annuelles et pérennes (protéagineux, séchage en grange...)23
- Techniques d’élevage, de pâturage, d’alimentation32
- Approche globale et élargissement du concept en dehors de l’exploitation37
- ABioDoc, une mine d’infos sur l’agriculture biologique44
Annexes :
Ce document vient en annexes de la compilation bibliographique sur l’autonomie alimentaire dans les élevages biologiques. Elle contient des notices faisant référence à des documents qui diffèrent du document principal par les éléments suivants :
- Plus petite taille,
- Parfois plus anciens,
- Une plus forte proportion de témoignages,
- Des documents de référence sur des thèmes connexes à l’autonomie, par exemple les cultures fourragères ou le changement climatique.