Publiée le 8 mars 2012 dans la revue Environmental Health Perspectives, une étude américaine a analysé des produits de la vie courante pour y détecter la présence éventuelle de substances perturbatrices du système endocrinien (PE) et / ou liées à l’asthme. Les chercheurs ont testé 213 produits, représentatifs de 50 types de produits différents (shampoing, litière pour chats, rideaux de douche, crème solaire, etc.). Ils ont recherché de nombreuses substances, dont le bisphénol A (BPA), des parabènes, des phtalates, etc. Au final, 55 substances chimiques ont été détectées. Les produits tels que produits parfumés, crèmes solaires, désodorisants… présentaient les concentrations et le nombre de substances trouvées les plus élevés. Certains produits vinyle contenaient plus de 10 % de DEHP, un phtalate, attestant d’une source importante d’exposition dans les intérieurs.
A la lumière de ces résultats, les auteurs de l’étude ont conclu à la nécessité de tester la toxicité des mélanges complexes de polluants PE, d’autant plus s’ils sont le fait d’une exposition quotidienne. Les chercheurs ont également souligné le bien fondé d’un étiquetage complet pour permettre au consommateur d’éviter ces cocktails de chimie. Relayant ces travaux, l’association Générations Futures a appelé les pouvoirs publics, ainsi que les candidats à la présidentielle, à mettre en place une loi prévoyant la substitution systématique des substances PE dans les produits de consommation courante.
Source : Univers nature, 13 mars 12