Paru dans la revue " Environmental Sciences Europe ", un nouvel article de l'équipe du Pr Gilles-Eric Séralini a analysé 19 études portant sur des mammifères nourris avec du soja et du maïs génétiquement modifiés (GM). Actuellement commercialisés, ces derniers représentent plus de 80 % de l'ensemble des OGM cultivés à travers le monde. Les données en question ont majoritairement été obtenues sur la base de tests effectués sur des rats nourris pendant 90 jours par des compagnies de biotechnologies. Elles comprenaient les paramètres biochimiques du sang et de l'urine de ces mammifères, alimentés avec des OGM tolérant un herbicide et/ou produisant un insecticide.
Bien qu'ils ne puissent conclure à une toxicité chronique des OGM dans la mesure où les tests se limitent à une durée trop courte fixée par les industriels, les auteurs ont néanmoins observé des signes de toxicité sur les foies et les reins. Sur un total de 9 % de paramètres perturbés, 43 % se concentrent sur les reins des mâles. Estimant que ces résultats pourraient signifier l'apparition de maladies chroniques, les chercheurs appellent à la conduite d'études plus détaillées. A l'heure actuelle, aucune durée minimale n'est obligatoire pour les tests portant sur des OGM cultivés à grande échelle, ce qui est jugé " inacceptable en terme de santé publique " par les auteurs.
Source : Univers Nature, 07/11