Cultiver le pois chiche dans la Drôme : Des atouts mais des résultats aléatoires
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Auteur : POUPEAU Jean-Martial
Revue : BIOFIL ( ), N° 151 | p. 54-56
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
La culture de pois chiches bénéficie d’une demande dynamique, mais son rendement reste incertain. Jean Champion, conseiller à la Chambre d’agriculture de la Drôme, fait un état des lieux de cette culture, en s’appuyant notamment sur les résultats de l’Observatoire régional pois chiche (piloté par la Chambre régionale d'agriculture AuRA). La production française reste limitée, en surface (16 100 ha bio et non bio) et en variétés (2 variétés majoritaires, Twist et Kabuli, puis quelques variétés anecdotiques). Au niveau de l’itinéraire technique, le pois chiche présente beaucoup de pertes à la levée (30 à 50% de pertes), d’où un coût important en achat de semences. Un interrang large (60 cm) permet de biner une ou plusieurs fois. La récolte, entre mi-juillet et début août pour un semis en mars, ne pose pas de problème particulier. Etienne Mabille, producteur de pois chiches bio sur 6 ha dans la Drôme, témoigne. Il insiste sur le caractère aléatoire du rendement du pois chiche, dépositaire de la météo, de 8 à 12 q/ha. L’agriculteur cite plusieurs facteurs limitants : la température trop froide du sol au semis, les ravageurs (dont noctuelles), l’excès d’eau en période végétative. Au niveau des débouchés, la demande est plutôt en croissance, en grain ou en farine. En circuit long, la valorisation reste moyenne (900 à 1000€/t), tandis qu'en circuit court, elle peut atteindre 3000 à 4000€/t.