Petits fruits : Face aux aléas climatiques, comment adopter les bons réflexes ?
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Auteur : SALLIBARTAN Claire
Revue :
SYMBIOSE (
), N° 299 | p. 24-26
Editeur : SYMBIOSE
Le changement climatique impacte la conduite de culture des petits fruits. Les hivers moins froids et les périodes estivales chaudes et humides sont favorables au développement d’insectes ravageurs et de maladies (oïdium, etc.) et le risque de gel tardif est accentué. En adaptation, séparer les rangs de petits fruits de plusieurs mètres permet un ensoleillement de tous les plants et favorise une bonne ventilation, pour diminuer l’humidité, le risque de gel et la propagation des maladies. Il faut, néanmoins, veiller à abriter la parcelle des grands vents. Chaque variété est impactée différemment selon ses caractéristiques : les variétés précoces sont sensibles au gel tardif, les variétés tardives sont davantage exposées aux ravageurs, etc. Contre les coups de chaud d’été, l’irrigation est nécessaire ; sous abris, le blanchiment des bâches limite les risques de coups de soleil. Contre les acariens, les pucerons, l’oïdium et le botrytis, l’arrosage par aspersion perturbe le développement de ces pathogènes qui n’apprécient pas les environnements mouillés. En revanche, l'oïdium et le botrytis apprécient les environnements chauds et humides, d’où l’importance de bien aérer les tunnels et les plantations. Contre le gel printanier, l’enherbement doit être ras, car l’herbe est un isolant qui ralentit le réchauffement du sol. Le changement climatique est également favorable au développement de Drosophila suzukii, une mouche qui se nourrit des fruits et pond dedans. Actuellement, la méthode la plus efficace de contrôle de ce ravageur reste la récolte régulière des fruits touchés et leur destruction.