En direct de l'Inao : Certification bio du sel : une affaire européenne devenue nationale
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Auteur : ROUZEYROL Léa
Revue : BIOFIL ( ), N° 153 | p. 18-19
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Depuis le 1er janvier 2022, le sel marin et les autres types de sels pour l'alimentation humaine ou animale sont entrés dans le champ d’application du règlement européen bio. Or, aucun élément sur la production du sel en bio n’était inscrit dans la réglementation. La Commission européenne, après concertation, a élaboré et adopté un projet de cahier des charges. Cependant, ce dernier a été, au final, rejeté par le Parlement européen le 11 juillet 2023, et ce pour deux raisons : le sel est un minerai et, donc, ne devrait pas entrer dans le champ de la règlementation bio et les règles proposées par la Commission limiteraient la disponibilité en sel bio, notamment en sel gemme, car l’extraction aux explosifs serait interdite. Suite à cela, la Commission européenne refusant de travailler à une nouvelle mouture, le sel reste bien dans le champ d’application de la réglementation bio, mais sans règle européenne détaillée, avec deux options : I) chaque État membre peut élaborer un cahier des charges « sel bio » national, ou II) les organismes certificateurs ont la charge de juger de la conformité des pratiques aux règles générales de la production biologique. C’est la première option qui a été choisie en France. Le cahier des charges français prévoit notamment l’interdiction de certaines pratiques, comme l’extraction du sel gemme aux explosifs, l’utilisation d’énergies non renouvelables pour les techniques d’évaporation, l’extraction par dissolution de surface, la recristallisation, l’ajout d’additifs alimentaires, d’auxiliaires technologiques et autres substances et ingrédients.