Les reports de stocks sur pied en élevage herbager
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Auteur : COGNE Marguerite
Revue :
ECHO DU CEDAPA (L') (
), N° 172 | p. 6-7
Editeur : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome)
Techniquement, le stock sur pied d’une prairie est la quantité de matière sèche disponible sur une surface donnée, calculée ainsi : (hauteur d’entrée – hauteur de sortie)*densité de l’herbe moyenne*surface du paddock. Plus couramment, « faire des stocks sur pied » signifie reporter un excédent d’herbe de printemps sur la période estivale, au lieu de le faucher. L’intérêt est économique (pas de frais de fauchage ni de stockage) et agronomique (apport de matière organique par les ruminants au pâturage, meilleure adaptation à la sècheresse en été, montée en graines des légumineuses qui se ressèment, etc.). En revanche, l’herbe plus âgée présente une valeur alimentaire équivalente à du foin, donc plutôt adaptée à des animaux avec de moindres besoins. Michel Hamon, en bovins lait bio dans les Côtes d’Armor, élève 49 vaches laitières, sur 67 ha en herbe. En mai, il laisse certaines parcelles ni pâturées, ni fauchées, afin de les utiliser en juin ou juillet. En été, le temps long de retour sur prairie (80 jours en août) permet ensuite de faire pâturer les vaches tout l’automne. Guillaume Menguy, éleveur bio de 45 vaches laitières sur 65 ha d’herbe (Côtes d’Armor), possède peu de parcelles accessibles au pâturage. Il effectue deux fauches par prairie, et laisse ensuite les génisses pâturer à partir du mois de septembre. David Trégarth est éleveur bio, en bovins viande et ovins, en Ille-et-Vilaine, en plein air intégral. Il n’effectue aucun affouragement en été, grâce à son stock sur pied.