Centre National de Ressources
en Agriculture Biologique

Julien Bourgeois, nouveau président de Forébio (Fédération nationale des organisations de producteurs 100 % Bio), revient sur les actions à mener dans le contexte de crise actuel pour les filières bio. Les opérateurs jouent un rôle majeur aujourd’hui, en travaillant à sécuriser les agriculteurs, les outils ou les partenariats. Même s’il faut s’adapter, il ne faut pas arrêter de produire pour l’avenir. Si chaque filière adapte sa stratégie à son contexte propre, il existe néanmoins des leviers plus globaux à actionner, comme la construction de partenariats sur le long terme, ou l’intégration par les groupements bio de la transformation pour capter de la valeur ajoutée, même si investir aujourd’hui est difficile. Il faut aussi travailler au maintien de prix en adéquation avec les coûts de production. L’Observatoire français des prix et des marges doit être plus précis, car il ne fournit pas de données sur les constructions des marges en AB entre producteurs et distributeurs. La communication sur l’AB, auprès des consommateurs, doit se poursuivre et il est nécessaire de travailler au maintien des référencements de produits bio dans les rayons des GMS. L’Etat doit aussi intervenir dans la régulation du marché bio, comme cela a été le cas par le passé pour le conventionnel. Forébio va donc continuer ses actions pour massifier l’offre, l’optimiser et obtenir un juste prix pour le producteur et le consommateur.