Proverbial pour valoriser les jeunes bovins en France : Et pourquoi pas du Bouvibio ? ; Valorisation des jeunes bovins bio : Des retours du terrain inspirants
2,05 €
Auteur : RIPOCHE Frédéric
Revue :
BIOFIL (
), N° 154 | p. 38-43
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
En bovins allaitants biologiques, près de 60 % des mâles sont vendus en broutards de 7 à 8 mois pour être engraissés en ateliers conventionnels en Italie ou en Espagne. Le projet Casdar Proverbial (2021-2024) a travaillé sur les alternatives possibles pour, en particulier, mieux alimenter la restauration collective en viandes biologiques locales, en profitant notamment de la loi Egalim. Ce projet s’est plus particulièrement centré sur la production, pour ce débouché, d’un jeune bovin mâle, d’âge compris entre 8 et 13 mois, nourri avant tout à l’herbe et dénommé Bouvibio. Ainsi, les travaux conduits ont porté sur les itinéraires techniques de production, sur la qualité des viandes issues de ces Bouvibio (poids des carcasses, niveau de finition, qualité gustative…) et sur l’impact environnemental à attendre si cette production se développait en France, en s’appuyant, pour cela, sur des simulations conduites sur deux régions « focus » : Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie. Une méthode de calcul du prix du Bouvibio a été aussi développée, basée sur le prix du broutard. Les résultats montrent, notamment, que cette viande est bien appréciée des consommateurs (tests réalisés auprès de 800 convives en restauration collective publique et commerciale) et qu’elle présente plusieurs avantages en cuisine (cuisson rapide, tendreté, bonne taille des portions, bon rendement à la cuisson…). Plusieurs éleveurs ou opérateurs témoignent de leur intérêt pour le Bouvibio et pour son développement.