Au 31 décembre 2010, 1339 entreprises offraient des produits certifiés biologiques au Québec, comparativement à 1030 en 2006. C'est à petits pas que le secteur biologique progresse au Québec. À la fin de l'année 2010, seulement 2 % des terres cultivées étaient exemptes de produits chimiques. L'acériculture faisait nettement mieux, avec 17 % du total des entailles. Ce sont les régions de la Chaudière-Appalaches, de la Montérégie, du Bas-Saint-Laurent et du Centre-du-Québec qui se classent parmi les plus vertes. Selon Alain Rioux, directeur général de la Filière biologique du Québec, c'est l'année prochaine que l'on devrait voir un véritable changement dans l'évolution de ce secteur. C'est en effet en juillet 2010 que le gouvernement provincial a adopté son plan de développement qui permet aux agriculteurs désirant « se convertir » d'obtenir un soutien. La France, qui a adopté une véritable politique de soutien un an plus tôt, a connu une « progression énorme » dans l'année qui a suivi, dit-il. « Pour nous, l'année 2010 sera celle de référence, on va voir les effets dans les prochaines années. » La politique agricole qui suivra le Livre vert, pour lequel les consultations parlementaires commenceront en septembre, sera par ailleurs déterminante. Alain Rioux a bon espoir d'y voir un engagement clair envers le bio. Agronome chez Nature Québec, Christine Gingras est moins enthousiaste. « On a besoin de sentir une orientation gouvernementale nette, un changement drastique. Mais pour l'instant, il y a encore du chemin à faire pour avoir une orientation claire. » Elle dit souhaiter que le Québec devienne une plaque tournante de l'agriculture biologique en Amérique du Nord. Présentement, rappelle-t-elle, la province importe une grande partie des aliments biologiques qu'il consomme. La part produite ici doit augmenter.

Source : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/affaires/agro-alimentaire/201108/11/01-4425276-agriculture-biologique-au-quebec-evolution-acceleree-a-venir.php, 12/08/11