La question de l’étiquetage des produits alimentaires contenant des OGM agite depuis plusieurs années les états américains. L’état du Connecticut (les députés) vient de voter une loi qui rend cet étiquetage obligatoire, sous conditions. D’autres états devraient lui emboîter le pas prochainement.
Cette loi doit désormais être signée par le gouverneur de l’état engagé à le faire rapidement. Son entrée en vigueur sera ensuite conditionnée par l’adoption de lois similaires dans au moins cinq autres états dont deux voisins du Connecticut, et représentant au total 25 millions d’habitants.
A l’heure actuelle, Inf’OGM a comptabilisé 16 projets de loi en débat (Arizona, Colorado, Floride, Illinois, Indiana, Iowa, Maine, Minnesota, New Jersey, New Hampshire, Oregon, Pennsylvanie, Rhode Island, Tennessee, Virginie et Washington). Et dans trois états, ces lois ont déjà été adoptées par les Députés et sont actuellement examinées par le Sénat : Alaska, Hawaï et Vermont.
La loi prévoit que nul ne peut vendre ou distribuer soit de la nourriture destinée à l’alimentation, soit des semences pour produire des aliments entièrement ou partiellement génétiquement modifiés, à moins d’être étiquetées comme tel. Cette règle est assortie de nombreuses exceptions : l’alcool, les produits préparés pour être consommés immédiatement, la restauration collective, les produits agricoles en vente directe ou semi-directe, et surtout les produits issus d’animaux nourris aux OGM (lait, viande, oeuf). Cette dernière exception réduit considérablement la portée de cette loi, étant donné qu’aux Etats-Unis, comme dans l’Union européenne, les OGM servent principalement à nourrir le bétail. Cependant, à la différence de l’Union européenne, de nombreux produits destinés à l’alimentation humaine intègrent dans leur recette des OGM, comme les crèmes glacées avec la lécithine de soja ou les huiles issues de colza ou de soja GM. En cas de non respect par le producteur, la pénalité a été établie à 100 € par jour et par produit non correctement étiqueté.
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Source : Inf’OGM, juin 13