Grandes cultures : Lutte contre les dégâts d'oiseaux
2,35 €
Auteur : POUPEAU Jean-Martial
Revue :
BIOFIL (
), N° 145 | p. 54-60
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
En grandes cultures, les producteurs bio sont souvent démunis face aux dégâts d’oiseaux (corvidés, pigeons…). Témoignages d’agriculteurs, résultats du colloque organisé par Terres Inovia et ses partenaires, le 24 novembre 2022, sur ce sujet et présentation de moyens de lutte se succèdent dans ce dossier. La stratégie gagnante consiste souvent à combiner plusieurs moyens de lutte (canons effaroucheurs, cerfs-volants, épaves avec radio, renards empaillés, épouvantails, canons effaroucheurs pyrooptiques qui combinent sonore et visuel, modification de l’assolement, plantes de services, agrainage dissuasif, présence humaine), et ce, de façon aléatoire. En effet, ces espèces sont très intelligentes et s’habituent très vite. Selon plusieurs agriculteurs, la présence humaine (en bougeant dans la parcelle de façon à être vu) reste le moyen le plus efficace, en particulier pour les corvidés dont la principale menace reste l’homme, mais c’est un moyen chronophage. Les pigeons ont tendance à se sédentariser et sont beaucoup moins craintifs, ce qui accentue le problème. Olivier Chaloche, agriculteur bio dans le Loiret, note toutefois que les corbeaux, en dehors des stades jeunes du maïs où ils sont indésirables, sont utiles à l’écosystème car ils consomment des insectes et des taupins.