Pour une eau optimisée dans les vignes : Associer hydrologie régénérative, couverts végétaux et agroforesterie
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Auteur : ROSE Frédérique
Revue : VITISBIO ( ), N° 24 | p. 54-58
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Alain Manard, consultant à PermaVinea, propose une stratégie de gestion de l’eau en viticulture fondée sur trois axes : hydrologie régénérative, couverts végétaux et agroforesterie, dans une approche systémique. L’eau de pluie est stockée au maximum dans les sols, grâce à des aménagements qui suivent les courbes de niveau (noues, fossés) et des fissures dans les sols (drains français, etc.), en plus des couverts végétaux. En cas de forte pluie, une mare en bas de pente peut stocker les excédents d’eau. Planter des arbres le long des noues et des fossés permet de stabiliser le sol et de remonter l’eau en surface par capillarité. Benjamin Meï est directeur technique du domaine de la Gavède, dans le Vaucluse. Après un changement récent de propriétaire, le domaine est passé en bio et a connu une grande évolution : sur 20 ha de vignes, 15 ha ont été arrachés. 4,5 ha ont été replantés selon les principes de l’hydrologie régénérative : les vignes sont plantées suivant les courbes de niveau, trois noues perpendiculaires à la pente sont creusées, avec des haies. En outre, les nouvelles vignes plantées sont diversifiées : 4 cépages sur 5 porte-greffes différents. Dans le Vaucluse, Franck et Olivier Mousset sont vignerons sur le domaine du Clos Saint-Michel. Ils ont réaménagé une parcelle de 1,5 ha, sèche mais régulièrement soumise à des inondations, en replantant les vignes dans le sens des courbes de niveau et en creusant un bassin, végétalisé, en bas de la pente : la parcelle est moins sèche et les surplus d’eau sont stockés dans le bassin. Une autre parcelle inondable a été aménagée avec un fossé. En outre, des travaux de végétalisation ont été effectués, au bord des zones humides et au milieu d’une parcelle pour installer un corridor écologique.