Le pâturage tournant dynamique permet d'améliorer la qualité et la quantité d’herbe produite par la prairie. Carole Mérienne, technicienne à la Chambre d’agriculture de Haute-Garonne, revient sur les points-clés de cette technique accessible à tous, à condition de bien observer la pousse de l’herbe et le comportement animal. Taille des parcs ou des paddocks, longueur de la rotation, durée de repos des parcelles, stade de l’herbe à l’entrée ou à la sortie des paddocks, autant d’éléments à prendre en compte, mais la technique, une fois bien maîtrisée et adaptée au potentiel de la ferme, reste souple. Certes, il faut investir dans les chemins, les clôtures ou dans l’abreuvement. Cependant, les résultats sont là en termes de rendement fourrager, de qualité de l’herbe produite, de niveau de production de lait ou de viande. Mettre en place cette technique amène aussi d’autres réflexions et des évolutions dans le système. C’est ce qu’illustrent les témoignages de deux producteurs de lait en bio, l’un en Haute-Garonne et le second dans le département du Nord. Tous deux gèrent 27 hectares de leur SAU en pâturage tournant dynamique. Chacun présente ses pratiques. Pour eux, cette technique est synonyme de nombreux avantages, avec des retombées positives en matière économique, en lien avec des charges plus faibles et un lait produit de meilleure qualité. Cette pratique demande une bonne organisation, mais permet, au final, plus de temps libre à consacrer à autre chose. Ces deux éleveurs travaillent à toujours mieux rentabiliser le pâturage et tous deux sont passés en monotraite, l’un en 2021 et l’autre en 2023.