La protection apportée par les haies (contre la pluie, le vent et le soleil) aux animaux n’est plus à démontrer. D’autres effets bénéfiques sont bien connus, comme la lutte contre le lessivage et l’érosion, ou encore la création d’habitat pour la biodiversité (oiseaux, insectes…). Toutefois, les intérêts nutritionnels des haies sont encore peu connus, tout comme leurs intérêts médicinaux. Suivant les espèces d’arbres et d’arbustes, les valeurs alimentaires des feuilles sont comparables à celles d’une bonne herbe, voire à celles de grains de céréales. Un tableau compare les valeurs alimentaires moyennes (UFL, UFV, PDIN, PDIE et DMO) de feuilles d’arbres et d'arbustes bocagers (sureau, églantier commun, frêne commun, prunelier, épine noire, aulne glutineux, peuplier noir, noyer, aubépine, noisetier, faux acacia) à celles de l’orge, du ray-grass anglais et de la paille d’orge. De plus, sur des troupeaux rustiques ou avec une longue expérience de pâturage, une « consommation médicinale » (consommation des animaux pour se soigner) est observée. Cette consommation permet de lutter contre les débuts de maladie et de limiter l’installation d’épidémies. Les effets médicinaux (antiparasitaire, laxatif, immunostimulant, hepatoprotecteur…) des principaux arbres et arbustes qui composent les haies sont détaillés dans un second tableau. Par ailleurs, manger en hauteur limite l’ingestion de parasites (les larves de parasites n’arrivent souvent pas à monter au-delà de 12 cm).