Le Space, salon de l’élevage à Rennes, fut l’occasion, pour les acteurs des filières bio, de revenir sur la situation actuelle de crise avec, pour tous, l’idée de faire face malgré tout. Si l’élevage est fragilisé, que l’on n’observe plus, ou presque, de conversions, mais plutôt des déconversions, et qu’à cela s’ajoute le problème de renouvellement des générations, il faut malgré tout préparer l’avenir. Un des leviers peut être la restauration hors domicile, mais il faut alors un vrai élan de fond et pas seulement des démarches isolées de collectivités, afin notamment d’atteindre les objectifs d’Egalim. Réfléchir à vendre autrement, plus en local est aussi une piste à creuser. Par ailleurs, quid des démarches bas carbone en développement ? Si des cadres sur lesquels s’appuyer existent, comme celui sous l’égide du ministère de la Transition Energétique, à ce jour, les crédits carbone, valant entre 30 et 40 euros par tonne de CO2, ne sont pas assez élevés pour couvrir « le coût d’une démarche bas carbone », surtout pour un projet individuel de producteur. De plus, les producteurs bio, avec des pratiques déjà plus vertueuses en matière d’émissions de CO2, ont moins de marge d’amélioration qu’en conventionnel. Malgré tout, il faut rester en veille sur ce marché en développement : les bio ont leur place et ont intérêt à s’en emparer.