Vitisbio propose un bilan de la campagne 2023 en vignes bio, région par région. Dans le Sud-Ouest, la pression du mildiou a été très importante, à cause de conditions qualifiées de « tropicales » ; en plus, se sont ajoutés ponctuellement des épisodes de grêle sur les fleurs ou de forte chaleur (plus de 40°C) avec risques d’échaudage. Les récoltes sont donc très hétérogènes, parfois bonnes, souvent mauvaises (perte de récolte jusqu’à 40% dans le Tarn) ; en revanche, le vin est globalement qualitatif. Dans le Sud-Est méditerranéen, la sécheresse a fortement impacté la production, avec des pertes estimées jusqu’à 50% dans l’Aude. Des solutions, mises en place en anticipation de la sècheresse, ont permis de limiter les pertes : amendements importants, travail du sol, destruction tardive du couvert végétal, etc. Situation identique en vallée du Rhône et en Provence où des pertes par dessèchement ont été observées, mais pour une qualité de vinification prometteuse. Dans les régions Pays de la Loire, Centre, Bourgogne et Champagne, les vignerons bio ont dû limiter une pousse importante de l’herbe. Ponctuellement, du mildiou ou de la pourriture précoce ont fait des dégâts. Le rendement de la moitié Nord française reste bon, avec une qualité correcte, avec toutefois des problèmes de pourriture sur certains vignobles en rouge mais une très bonne qualité sur les blancs. Dans le Beaujolais, la succession de pluies orageuses, de grêle et d’épisodes de sécheresse jusqu’en septembre a fragilisé les vignes et complexifié les récoltes. En Corse, une météo clémente et une gestion adaptée des ravageurs ont permis d’atteindre les objectifs de rendement des AOC.