Inspiré d'une formation de Laurence Sagot (Idele) intitulée "Équilibrer ses rations pour améliorer ses performances en élevage ovin bio", cet article met en scène le dialogue entre une brebis et son nutritionniste. De nombreuses questions se posent, en effet, pour la nutrition des brebis et de leur progéniture, de la mise à la lutte jusqu'à la finition des agneaux : Comment assurer un poids suffisant des agneaux à la naissance en s'appuyant sur la génétique et l'alimentation des brebis gestantes ? Quelle alimentation pour les agneaux à la naissance ? Quand et comment les sevrer ? Comment assurer une bonne finition des agneaux ? Le tout en assurant une bonne santé pour l'ensemble du troupeau.

Le Guide de lecture de l’Inao a fait l’objet de plusieurs modifications, suite au Cnab (Comité national de l’agriculture biologique) de mars 2024. L’apport de terre issue d’une parcelle non bio vers une parcelle bio entraîne un retour en conversion de cette dernière. En revanche, la remontée de terre d’une même parcelle bio est autorisée, notamment suite à des intempéries. La lutte contre les adventices par traitement à la vapeur est autorisée, mais seulement en superficie du sol (maximum 10 cm de profondeur) et uniquement dans le cas des cultures dites protégées, c’est-à-dire sous serre, sous tunnel ou sous protection temporaire (toile, film, mulch, etc.). Les herbivores non bio peuvent pâturer sur des surfaces bio, mais pendant une durée maximale de 4 mois par an ; cette limite de temps ne concerne pas les fermes mixtes avec des pâtures bio et un troupeau 100% non bio, dans la mesure où il n’y pas de concurrence pour l’usage de ces prairies avec d’autres animaux bio. En aquaculture, les fonds des milieux d’élevage des carpes et autres cyprinidés (perches, brochets, etc.) doivent être constitués de terre naturelle. D’autres points liés à l’aquaculture ont été intégrés au Guide de lecture : distance de séparation entre productions non bio et bio ; évaluation environnementale pour les piscicultures de plus de 20 tonnes ; Plan de Gestion Durable en pisciculture ; plan de gestion zoosanitaire ; suivi et contrôle du débit et de la qualité de l’eau en aquaculture, sur terre ferme et dans les structures en mer ; non prise en compte de l’anesthésie dans le nombre maximum de traitements allopathiques.

Stéphanie et Martial Vivier sont agriculteurs dans les Côtes-d'Armor. Auparavant impliqués dans d'autres domaines professionnels, leur installation en 2005 a résulté de la volonté de ne pas voir partir la ferme familiale à l'agrandissement. Aussi, passionnés par les abeilles et en fin de formation en apiculture, cette reprise de la ferme leur a permis de s'investir concrètement dans ce domaine. La diversité et la biodiversité sont leurs maîtres mots : aux côtés des ruches, ils élèvent des bovins allaitants et cultivent des céréales et des légumes certifiés en agriculture biologique depuis 2011 (à l'exception du miel). L'un des bâtiments a été aménagé en tiers-lieu culturel où ils accueillent des évènements et vendent leurs produits. La place donnée à la biodiversité, avec l'installation de haies et de jachères fleuries et mellifères, est primordiale. Cet article est le premier d'une série de 11 portraits sur le thème "Biodiversité & Climat" qui seront publiés dans les numéros suivants de Symbiose.

Gaëtan est éleveur et transformateur de porcs bio sur la ferme des Cochons d’Antan (44). Il s’est installé en 2019, hors cadre familial, sur 33 ha. Il gère 18 truies et 2 verrats, de race Porc Blanc de l’Ouest. Il explique le fonctionnement de son atelier de transformation. Il a, au préalable, suivi une formation de 4 semaines en CFPPA. Dès son installation, il a investi dans un laboratoire de 60 m², pour 100 000€, composé de plusieurs chambres froides, d’un groupe froid, d’une cuisine, d’un séchoir, etc. Son équipement polyvalent (hachoir adaptable, four programmable, etc.) lui permet de diversifier et d'optimiser sa production. Son activité de transformation est rythmée de manière hebdomadaire : 1 lundi sur 2, il amène 2 ou 3 cochons à l’abattoir (soit 1,5 transformé par semaine) ; il compte 1 heure et demi pour désosser une carcasse ; le mercredi après-midi, il gère les produits cuits ; le jeudi, la transformation est finalisée, en fonction des commandes en ligne des clients ; après mise sous vide, les produits sont vendus entre le vendredi et le samedi, en direct à la ferme. Au total, 90% des produits vendus sont précommandés en ligne. En plus du bouche-à-oreille, Gaëtan organise des évènements sur sa ferme pour attirer de nouveaux clients. Au niveau règlementaire, Gaëtan n’a pas besoin d’agrément sanitaire car il vend dans un rayon de 80 km et directement au consommateur. En revanche, il a déclaré son activité à la DDPP et il suit les pratiques d’hygiène du « Paquet Hygiène » (2006) de l’Europe, en s’appuyant notamment sur les guides de bonnes pratiques d’hygiène, du gouvernement ou de l’IFIP. Concernant la qualité de la viande bio, l’Itab met en avant, en premier lieu, la qualité éthique d’une viande bio, respectueuse de l’environnement et du bien-être animal. De plus, une étude comparative de l’IFIP (2023) suggère que la viande de porc AB est notamment plus persillée que les viandes non AB.

Anciens agriculteurs, André et Annette Anckière produisent, dans leur jardin en biodynamie, en Hauts de France, 85% de leurs besoins en fruits et légumes. Sur environ 3000 m2, ils cultivent un potager (400 m2 en pleine terre et 110 m2 sous tunnel), 500 m2 principalement en céréales (pour les poules) et le reste du terrain est en verger et en prairie. Le couple décrit ses pratiques (engrais verts ou tapis de feuilles mortes l’hiver, préparation du sol au printemps et épandage de la préparation 500, répartition du travail entre eux, suivi du calendrier biodynamique, utilisation de la prêle, réalisation d’un dynamiseur…).